ORIENT

À mon fils

 

À l’Aube pâle

S’ouvre les cœurs

L’Orient expire son hâle

Apportant une brise de fraîcheur

Qui chatouille ta malle

Comme un appel au découvreur

 

Ce vent d’ailleurs attise ta curiosité

Car il porte des odeurs de mer

Et parfume l’air d’arôme de thé

Tes sens sortent de l’ordinaire

Demandant à être rassasiés

Très attisés par tous ces mystères

 

Il faut partir y faire une escale

Chercher ce qui représente tant de valeur

Comprendre l’étrange qui s’étale

Il est impératif de t’y employer avec ardeur

Car dans l’égarement occidental

Chercher un sens vital fait peur

 

L’Est offre l’espoir de la nouveauté

Là chaque matin, allume la terre

Les saisons y naissent en premier

C’est par là qu’entre la lumière

Notre origine et la perpétuité

Le temps y retrouve son air

 

L’Orient t’offre deux sandales

Pour devenir un simple marcheur

Voir l’aube et rêver sous les étoiles

Trouver l’harmonie corps et ferveur

Pour que l’homme parle sans voile

Et qu’à jamais s’éteigne la frayeur

 

Tu partiras enfin cette année

Pour débuter la quête des heures

Que tu as perdues par vanité

Ton chemin sera sans longueur

Le chant du coq saura te raviver

Remplir l’espace séculier, guérir ta douleur

 

 

François Drolet,

Jonquière, novembre 2009


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