Métropole

 

 

 

L’haleine chaude du métro

Qui exhale du poumon souterrain

Signe vital d’un cortège qui bourdonne

Tout autant qu’au coeur d’une usine

 

Mouvements décalés d’un autre niveau

Échanges de trains en trains

Troupes d’humains qui téléphonent

Imitant un rallye constant et anonyme

 

Cité de musique et de restos

Qui donne un motif à l’entrain

En injectant une dose d’hormone

Qui fera suer notre fièvre latine

 

Parade multicolore de peaux

Corps couverts de tissus fins

Voix du monde qui chantonnent

Cet opéra urbain me fascine

 

Tourbillon coloré tel un tableau

Mouvements rapides sans frein

Qui estompent frontières et zones

Faisant même la révolution des cuisines

 

Cordialité des gestes et des mots

La liberté d’être simplement humain

L’espoir de bâtir un pays qui rayonne

Et un jardin où l’on ignore la famine

 

Cité d’échanges sans ghettos

Ton esprit et ta langue sont les grains

De la générosité des francophones

Car en Amérique, Montréal s’illumine

 

Montréal, décembre 2007

Oasis et métropole dilettante

 

 

François Drolet fransky@hotmail.com

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