Frémissements

 

 

Lorsque tu parais,
Nue et offerte,
Mon âme louvoie
Entre vie et mort.

Te désirer,
Te toucher,
T’embrasser,
Te caresser,
T’enlacer.
M’oublier.
Je suis éternité.

Mon esprit danse avec le feu
Il brûle par tous les pores.

Feu divin,
Feu infernal,
Ardent,
Eblouissant,
Flamme sans fin,
Flamme que nulle eau
N’éteint jamais.

Ma conscience s’évapore
Dans la folie de nos corps.

Amour et haine,
Rires et pleurs,
Douceur et violence,
De l’instinct perpétuel.
Rien n’existe
Tout excite.
Toi et moi
Vivants ou morts
A jamais hors du temps.

Les frémissements rauques,
Parfois indomptés,
Qui s’exhalent de ta gorge,
Tous tes sens en ébullition,
Mènent mon âme
Aux délices du délire,
Aux portes de la démence.

Je ne sais plus qui je suis
Je ne sais plus si je vis ;
Et je n’en ai cure
Ma tendre torture…

 



© Jean Dornac 4 août 2009

Tableau en illustration : Belle après le bain - Degas

 


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