Je ne vois rien qu’une lueur

Dans un espace sûr et confortable

Rien de réel, mais je suis conscient

 

Je le sais car je ressens la chaleur

Je sens un mouvement indéfinissable

Une onde comme un « O », insistant

 

Le temps s’écoule avec bonheur

Entre une ondulation agréable

Le clapotis et les sons pénétrants

 

Soudain c’est la terreur

Terrassé de pulsions formidables

Un éclair survient, irréaliste, luisant

 

Je glisse d’un liquide, oh froideur

Des cris et autres bruits épouvantables

Un chaud contact vient et me prend

 

Soudain un gonflement intérieur

Une tiédeur dans mon corps perméable

Le souffle rythmé devient constant

 

Mélange de sens et de couleurs

Globes mouillés, formes observables

Je distingue un visage rayonnant

 

Bras chauds en offrant leur douceur

Me rappelant cet abri mémorable

Ce ventre d’eau, tellement vivant

 

Au cours de ma vie, heure après heure

L’onde est l’élément indispensable

Elle me crée, me sustente, me surprend

 

Belle réminiscence logée en mon cœur  

Du néant jusqu’à la condition indispensable 

Une seule goutte, peut en être le commencement

 

François Drolet, Jonquière, octobre 2009

 

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