À celle qui me manque
Comme le miel qui coule hors des alvéoles débordantes de la ruche,
Ton amour est doux, doré et délicieux.
Comme le couteau dont la lame froide étend parfois ce miel sur mon existence,
Ton absence me transperce la peau et me glace la chair.
Comme la légère brume des matins en Mauricie,
Le souvenir des jeunes émotions qui ont gonflé mon cœur se dissipe,
Mais réapparaît dès le lever du jour.
Comme l’immense fleuve qui irrigue les terres de la vallée du Saint-Laurent,
Le son de ta voix chatouille les berges de mes oreilles.
Comme les monts, les vaux et les plaines généreuses du royaume qui t’a vu naître,
Ton corps me séduit autant dans son ramage que lorsqu’il s’effeuille.
François Drolet,
Saguenay, décembre 2008
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