Une belle pas même entrevue.

  

 

 

Madame ce matin j’ai humé votre doux parfum

Un effluve, léger, comme timide, arachnéen

Et en tous lieux il flottait tel un soupir ou un soupçon

Suspendu là, comme un nuage. Comme un point d’interrogation

 

Il m’obsédait comme ce nom presque oublié

Qui fuit notre mémoire, excédée et paralysée

Comme une note de musique, suspendue là, inachevée

Un souffle d’air si léger qu’un duvet n’a pas bougé

 

Mais il subsiste dans mes yeux tel un soleil illuminé

Un sentiment évanescent rémanence d’éternité

 

J’ai deviné dans le sombre des replis de ce lourd rideau

L’empreinte de courbes douces ; féminines, assurément

Mais belle vous étiez partie et il ne demeure à présent

Que cette fragrance éphémère qui flotte là, comme un cadeau. 

 

J’ai cherché loin dans les étoiles, m'accrochant à tous les espoirs

J’ai couru mille galaxies, mais je m’y suis perdu aussi

Et ma folle course éperdue s’est évanouie dans le soir

Mais je veux vous retrouver, belle, et j’y consumerai ma vie

 

Alain Springer – http://histoiresdemots.free.fr ©

 

 

Pou lire la traduction de ce poème réalisée par Noris Robert Poète Vénézuélienne

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