Sur ta peau tendre et douce
Je dépose
Le fruit de mes lèvres, un
baiser.
Un baiser tendre et doux.
Un baiser chaud et fou.
Un de ces baisers que l'on pose,
Là, délicat comme une rose.
A peine est-il posé qu'un autre
le recouvre
Et que, tout aussitôt, d'autres
pareils éclosent.
Certains plus langoureux, tout
doucement se posent,
Dans des endroits aussi doux et secrets
Que les citer, voyez, jamais
Je n'ose…
« Osez, Monsieur,
Osez donc.
Osez dit-elle.
Osez donc ; osez tout !
Le coquelicot rouge sang,
Qui vous espère, vous attend.
La primevère qui se cache,
Sous les mousses aux plis écarlates
Et le tout frais bouton de rose
Tout en ce jardin est à vous.
Osez Monsieur !
Tout est à vous…
Rien ne vous y résistera,
L’amour sera là où votre bouche
se posera. »
Alain Springer©
Œuvre en titre :Le baiser de Rodin
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