La terre … Appel
La terre mesure son audience, secret
Cabine orangée audit discret mesuré
La vieille dame médiatise sa destinée
Ses rides, ses cheveux parsemés d’oublis
Je veux savoir si exister je le puis infiniment
La lune d’une lucarne jette mes printemps
Et détruit ma base d’activité en souriant
La pythie des nuées régente les moments
Je veux savoir si les étoiles pactisent
Avec les démons, succubes informels
Devant le miroir des trépassés j’ondule
Je pérore, d’une beauté sombre parée
Je veux savoir et les ondes me rapportent
Des bruits catastrophés, des abîmes imagés
Par un écran glacé au bord des continents
La mer des peurs monte en sourdine…
Raymonde Verney ©
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Lumière
Lumière qui s’évente dans une ferveur
Nocturne, ombrelle de noir revêtue
Les feuilles givrent leur patience ténue
Et les arbres cadencent leur erreur
Ils ont délaissé des paysages de rivières
Référencés dans un épisode virtuel
Craignant des loups, invincibles cruels
Happés par la lumière ils s’éteignent
Lumière solstice d’hiver, parchemin usé
Par des rayons d’été volage, sensuels
Bleuie par un froid terrifiant et vanné
Les sentes glissent sous les pas rituels
Lumière glacée et l’absence gèle ses doutes
Arbres dénudés, gênés par l’indécence
Une feuille voilée tourne, elle lutte
Sur la glace, défiante, obstinée, elle pleure
Raymonde Verney©
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Madame
L’éventail gît sur un tapis muet
Silence, les amours s’alcovent
Les draps froissent les fugaces amants
Une semi lune diserte et s’amère
Soupirs où pâlissent les ombres
Volupté, déshabillé d’octaves
Pudeur délurée, estampe d’inclinations
Passion sur le déclin l’aube les prie…
Le jour étoffe la divine d’un carcan
Voilette noire, robe, vertugadins
Virginale dans son oubli, absoute
Rédemptée par une messe grise
La dona d’un siècle sans lumière
Réprouve l’inquisition, féministe
Elle codifie son âge, teint ses émotions
Altière elle cosigne ses hallucinations
Raymonde Verney©
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Raymonde