Si tu voulais...
Si tu voulais, si tu voulais, je t’écrirais le monde
Avec le bleu du ciel, tel que tu l’imagines
Si tu voulais, ma mie, je t’écrirais le monde.
Et le vert de la mer au profond des abîmes
Si tu voulais, ma mie, je t’écrirais le monde
Si tu voulais, si tu voulais, je t’écrirais la terre
Avec le ciel changeant, les vents et les marrées
Si tu voulais, ma mie, je t’écrirais la terre
Et la couleur de miel que prend le blé, l’été
Si tu voulais, ma mie, je t’écrirais la terre
Si tu voulais, si tu voulais, je t’écrirais la nuit
Avec ses bleus profonds parsemés de cristal
Si tu voulais, ma mie, je t’écrirais la nuit
Ses mille clous dorés, et sa lune si pâle
Si tu voulais, ma mie, je t’écrirais la nuit
Si tu voulais, si tu voulais, je t’écrirais le jour
Avec ses aubes tendres éthérées de soies blanches
Si tu voulais, ma mie, je t’écrirais le jour
Et ses pluies de l’orage là où ma soif s’épanche
Si tu voulais, ma mie, je t’écrirais le jour
Si tu voulais, si tu voulais, je t’écrirais le soir
Avec son ombre douce qui nous rapproche enfin
Si tu voulais, ma mie, je t’écrirais le soir
Et la joie qu’aujourd’hui recommence, demain
Si tu voulais, ma mie, je t’écrirais le soir
Si tu le veux, si tu le veux, je t’écris le matin
Avec sa bonne odeur de café, de croissants
Si tu le veux, ma mie, je t’écris le matin !
Et la douceur d’avoir ton sourire, au levant
Si tu le veux, ma mie, je t’écris le matin.
Alain Springer©
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