Poète, poète…

 

 

 

Citoyens, défendez vos tours

La poésie est en ravaude

Nous monterons

Vers la grâce, amoureux

Conquérir les plumes de l'oiseau phénix

Jusqu’au sommet débridé de nos dires

Nos ciels de délire

Emportant sans façon des éternités de tempêtes

Et de chevaux sauvages

Vers des nués aériennes et volages

Oranges et maculés de sang d’ange

Oripeaux de dieux

Et d’émail d’Agrigente

Mélodique hypnotique aux accents mélodieux

Vertige d’audace

Et poussière d’étoile

Sous mes escarpins solaires

 

Citoyen défendez vos tours…

La raison probante

Vacille sous un rêve innovateur

La folie s’invente

Amante

Parée de tous ses atours…

Et charmante vient titiller vos séjours…

 

Car monté sur mes échasses

Fortement empeigné

De taffetas Rose et endeuillé

Je viens courtiser

Vos reines

Trop longuement esseulées

 

Citoyen défendez vos tours

La reine

S’émoi, s’émeut

Et en pâmoison

Derrière le pavois

Touchée de désir

Et rouge de honte

Emportée de tendresse

Laisse ses parures

Aux gardiens des sceaux….

Elle est amoureuse….

 

Citoyens veillez sur vos tours

La poésie est en cavale

Elle s’estampe sur le damier de vos jours

S’imprime dans la fièvre funambule de vos amours

.

Oyez! 

 

Oyez!

 

Oyez!

 

Vous dévoreur de flamme

Et mangeur de dames dans les lézardes de la nuit

Jouvencelles et pucelles

Dames de la cour

Et beaux troubadours

La poésie est en ravaude

Elle court la rue

Et s’émisse entre les jalousies de la cour

Dans l’alcôve

Entre les lézardes

Au milieu des tours…

 

Gentes dames et nobles sires

Veillez sur vos beffrois

Le poète a lancé ses lignes

Et la poésie finasse

Et l’amour est aux abois

 

 

Citoyens

Citoyennes

À vos tours

L’amour est en chasse

Et le prince des poètes

A lancé ses traits…

Les fleurs naissent de ces vers

Et avec elles...

 

  Poètes !

    Poètes…

 

Naît

L’Amour

 

 

 

Yves Drolet©

jeudi, 15 octobre 2009


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