

Venez ma douce
Venez mon cœur
Laissez le sang couler !
Venez ma douce
Je vous prends dans mes bras,
Je vous emporte
Je vous fais mon âme
Je vous fais mon corps...
Laissez-là
Ces larmes acides
Ces pleurs qui vous creusent les joues
Nous avons des pays à conquérir...
Au milieu des fontaines
Dans ces lacs où s'abreuvent les mondes
Je vous mène en ces lieux irrésistibles
Où tout se consume
En ardeur rose et mauve
Au pays des lilas,
Des draps de rêves
Où sans cesse je vous cherche
Et me retrouve...
Prenez ma main
Laissez-moi embrasser la vôtre...
Laissez-moi goûter le parfum qui vous embrume
Là, au milieu du cou,
Sur vos yeux à demi clos,
Laissez-moi porter un baiser
Et sentir votre peau qui suinte à peine...
Laissez-moi vous conter ce rêve...
Que votre cœur s'apaise
S'émeut t-il déjà ?
Pourtant je vous effleure à peine de mon sourire...
Laissons les lumières se perdre dans l'ombre
J'ai lacé mille fois votre robe de ciel,
Et maintenant au soleil couchant
Je dérobe aux dernières lueurs
Ce vêtement frêle...
Et porte à ma bouche ce sein qui tremble...
N'ayez crainte
Je ne fléchirai pas,
La sève à mon corps se fait
À contempler ainsi le mont où ensevelit
Brûle tant de fièvre...
La nuit est jeune
Et jeune l'ardeur...
Je monte à votre conquête
Plus d'obstacles ne prévaudront
Mon corps répandu parmi le vôtre se cherche et vous
trouve...
Ah! mon amour,
Mon amour
Comme votre corps,
Vos lèvres assoiffées m'aspirent...
Un instant
Un instant encore,
Que les corps s'accordent au rythme de l'onde
Que la marée du désir nous inonde...
Fatalité du désir
Complainte d'une mort annoncée...
Je viens
En vous je demeure éternel et sans regret
Je me perds,
M'abandonne aux effluves des corps
Là où chacun de nous s'achève
Et où nous renaissons ensemble
Comme un seul ...
L'être que nous avons toujours été...
Alors que nos corps sombrent
Laissez-moi embrasser encore votre sexe fauve
Votre ventre salé par la salive des dieux.
Et vos seins qui ne tremblent plus
Que je me souvienne
Que vous êtes mienne..
Mienne
Pour toujours en cet instant doré...
Ma tendre
Ma douce
Mon adorée
Et, que je vous redise encore
Comme je vous aime...
yves drolet©
10 janvier 2002
Réponse poétique à « Berce-moi » de Ode
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Création Ode©
« Les Amants » Oeuvre imaginaire de Hugues Gillet©
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