La petite fée pâle, aux yeux,
souvenir gris,
Perdue dans une brume au-delà de nos joies,
Semblait cette sirène du conte d’autrefois,
Assise sur les marches dans ce coin de Paris.
Ses cheveux, clair de lune, enguirlandaient son front,
Comme les algues au port quand la mer se retire
Pendent parfois en grappes ruisselantes qui font,
Des diadèmes de gouttes où le soleil vient rire.
Sur ses joues d’opaline, coulaient deux larmes rondes,
Creusant vers son menton un ruisseau d’amertume.
Les yeux ailleurs, semblant vivre en un autre monde,
Elle poussait du pied, les graviers du bitume.
Elle était la tristesse, elle était le chagrin,
Qui vous gonfle le cœur, de sanglots étouffés.
J’étais là, j’eus envie de lui prendre la main,
Je fis un pas ou deux, mais je n’ai pas osé.
La petite fée triste, aux yeux, souvenir pâle,
Se perd dans ma mémoire, au fil des jours qui passent.
Ses larmes au fond de moi tombent comme pétales,
D’une rose, que l’on n’a su
cueillir, hélas !...
Alain
Springer©
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