Lorsque s'endort le fleuve.

 

 

 

 

J’aime cette terre assoupie, lorsque les couleurs se confondent.


Le fleuve s’étire et s’enfuit, vers d’autres lieux,, vers d’autres mondes.


Les nuages hésitent encore, voguant entre bleu pâle et gris


Et rosissent d’aise au couchant, comme une amoureuse ravie


 


L’herbe des rives s’imagine qu’elle suit le fleuve en aval


Elle prend la couleur des nuits où le soleil est sans rival


La lune viendra bien plus tard, pour dévoiler un court instant


Le beige de la chouette effraie au vol que personne n’entend

 



Bientôt tout ici plongera, dans les ténèbres de la trêve


Plus rien n’existera vraiment, tout laissera la place au rêve

 

 

~*~

Alain Springer©

Photographie en illustration Ossiane©


Retour au
Menu de Poésie