Lorsque s'endort le fleuve.
J’aime cette terre assoupie, lorsque les couleurs se confondent.
Le fleuve s’étire et s’enfuit, vers d’autres lieux,, vers d’autres mondes.
Les nuages hésitent encore, voguant entre bleu pâle et gris
Et rosissent d’aise au couchant, comme une amoureuse ravie
L’herbe des rives s’imagine qu’elle suit le fleuve en aval
Elle prend la couleur des nuits où le soleil est sans rival
La lune viendra bien plus tard, pour dévoiler un court instant
Le beige de la chouette effraie au vol que personne n’entend
Bientôt tout ici plongera, dans les ténèbres de la trêve
Plus rien n’existera vraiment, tout laissera la place au rêve
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Alain Springer©
Photographie en illustration Ossiane©
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