LE LAC

 

 

Lorsque les ombres surgissent de l’ineffable

Et glissent leurs pas feutrés dans l’obscurité

Alors le lac sommeille dans son habit de roi

Son souffle silence les nénuphars âgés

 

Le lac s’éveille par la main de l’aube frôlé

Il fait sa cour par son audace, effrayé

Il défait son costume de nuit, il se grime

Bleu cillé de lames blanches, émoi

 

L’aube éprise du lac minaude ses attraits

Rose perlée sa robe se brode d’oriflammes

Lueurs rouge et nacre chantres de la fantaisie

Les heures lumièrent les abords du lac

 

La matinée grasse et imposante pérore

D’abondance avec un lac taciturne

Qu’elle rejoigne ses pénates, la commère !

Midi présente ses respects au titan des eaux

 

Raymonde Verney

 

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