La peau de ta jambe effleurée
Tu bouges, mais sans t’éloigner
Ma main se fait plus douce et glisse
Remonte enfin jusqu’à ta cuisse

 

La douce chaleur de ta peau
Pousse ma caresse, plus haut
Tu t’étires un peu, ronronnant
Je me rapproche, tendrement

 

Mes doigts se posent sur ton ventre
Cherchent ton sein, le trouvent enfin
Ma caresse se fait précise
Et ta réponse vient, exquise

 

Ton bras m’entoure, me cajole
M’appelle à des tendresses folles
Tu te plaques tout contre moi
Tu te retournes. Tu es là !

 

Ma main redescend lentement
Vers la moiteur que je pressens
Elle se pose, délicate
Infiltrant les plis écarlates


Ton corps est devenu plus dur
Ta main, elle aussi s’aventure
Et glorieuse s’approprie
Mon émergence, mon énergie


Elle glisse au long de ma verge
Qui s’érige, offrande de cierge
A cette déesse immortelle
Cette femme unique et si belle


Nos bouches à présent s’entremêlent
Nos gestes sont hymne éternel
La vie gronde dans nos caresses
Dans un ouragan de promesses


Je rejette en arrière le drap
Qui entravait trop nos ébats
Et je me hisse sur ton corps
T’embrassant, encore et encore

 

Mes lèvres sur ta peau brûlante
Cherchent ces zones odorantes
Qui les repoussent, les retiennent
Et à la fin se feront miennes

 

Je me rapproche, ta main me guide
Je suis debout. Au bord du vide
Planté, aux portes de la grâce
Je savoure l’instant qui passe

 

Je glisse enfin aux profondeurs
Où m’attend la fin de mes heures
Je vais, je viens, toi tu gémis
Accordant nos corps et nos vies

 

Indicible balancement
Laboureur de cris et de chants
Je trouve au fond de tes orgasmes
L’origine de mes phantasmes

 

Ton souffle est de plus en plus court
Le mien monte avec lui, toujours
Notre rencontre est imminente
La sève gonfle, turbulente

 

Tes reins se creusent, tu exploses

Tes yeux se perdent dans les roses


Je te regarde, tu m’émerveilles

Ta bouche, entrouverte groseille


Tes jolies petites dents blanches

Je m’accroche enfin à tes hanches


Et je crie mon ultime mort

Je suis rendu... Je suis au port...



Alain Springer©

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Œuvre en titre : « Érotisme » De Allan Barbeau

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