Apologie de la beauté

 

 

Miroir dites moi tout mon image flotte dans l’imprécis

J’ai des doutes, l’intégrité de mes années s’est envolée

J’assume mes rides perverses menteuses désavouées

Équivoque ma mémoire aborde les rives de l’amnésie

 

Miroir dites moi mon sourire s’est-il fissuré ?

Oubli ! vous ne vieillirez point me susurra le malin

On vous ment, votre pâleur ! Hume  les vapeurs du matin

Ces ridules enfin !ont grande allure  calfeutrées

 

Miroir dites moi la vérité ma peau s’est ambrée

Le soleil courtise votre antichambre énamouré

Il guette votre faiblesse ses assauts vous lassent

Fuyez  cet amant torride qui  auprès de vous s’empresse

 

Miroir dites moi d’Aphrodite tantôt je serais l’égale

J’ai affolé la science et mon cas intrigue les médias

Le miroir résolument se fit franc ma belle !

A votre âge renoncez ! votre jeunesse a activé son trépas

 

Raymonde Verney

Sculpture en illustration : Aphrodite Palazzo Altemps (Musé National de Rome)

 

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