Femmes...

Que l'on cache ou bien que l'on exhibe...

 

 

 

 

Qu'au nom de tant de choses on tient dans l'ignorance

Certaines d'entre vous vivent aussi en France...

Lorsque je pense à vous je ne suis que douleurs

Que plaintes et chagrins que larmes et que pleurs

 

Les ombres de mes nuits sont peuplées de terreur

Pourquoi tant de misère, pour qui tant de malheurs

On me dit à présent que tout tiendrait au fait

Que d'écoles des femmes sont aujourd'hui privées

 

C’est faire peu de cas de la fureur des hommes

Pour qui la femme n’est qu’une bête de somme

Debout et travaillant de l’aube jusqu’au soir

Subissant en silence leur moindre bon vouloir

 

Ils impriment des ronces de fer sur des lèvres

Faites pour le baiser et la douceur d’aimer

Et des pieux dans des corps durant de courtes trêves

Qui ne leur donneront pas la joie d’enfanter

 

Des enfants beaux et forts source de l’espérance

Mais des porteurs de pleurs, de crainte et de souffrance

Des enfants déjà morts, qui n’ont aucune chance

D’échapper au destin les privant de l’enfance

Elles mettent au monde des fleurs fanées si vite

Destinées à David tout autant qu’à l’hégire

Et fleurant le jasmin moins que la dynamite

Des enfants d’aujourd’hui mais que leurs jeux déchirent

 

Tout cela pour des Dieux qui sont déjà si vieux

Qui ont tant enduré de cet enfant volage

Qu’ils ont tout oublié, même pour les plus pieux

Qui ont tant pardonné au long de leur grand âge

 

Détournant le regard pour cacher leur chagrin

Traînant leur pas, déçus, aux chemins poussiéreux

Ils ont repris des rêves laissés loin en chemin

Ont tourné les talons, revenus en des lieux

 

Où ne parviendront pas les larmes de ces mères

D’un fils partis pourtant tant de fois et si loin

Tant de fois ramené et tant de fois pour rien

Laissant à leur mémoire des souvenirs amers

 

Ils lui avaient promis toutes les fleurs de terre

Ils lui avaient donné tant de filles si tendres

Qu’elles ont fait tourner les têtes de leur père

Basculant des idoles les réduisant en cendre

 

Ils n’ont plus aujourd’hui la force ni l’envie

Ces Dieux pourtant jadis si fiers de leur enfant

De pardonner encore un déluge de vices

Et aujourd’hui saoulés de trop de sacrifices

De trop d’odeur de sang dont ils ne veulent plus

Trop de fumée de peur et d’enfants malheureux

Trop de mères qui prient pour des fils valeureux

Partis pour une gloire dont ils rentrent déchus

 

Et quel que soit leur foi, leur bannière ou leur Dieu

Leurs prières ne portent en toute heure et tous lieux

Que l’odeur de fumées d’holocaustes maudits

Qu’aucun Dieu ne saurait apprécier aujourd’hui

 

Pourquoi ne voit-il pas cet homme dévêtu

De noir de vert de deuil et de couleurs de mort

Qu’il n’a plus en son cœur l’amour pourtant si fort

De ses Dieux qui ne le reconnaissent même plus

 

Mais que pourraient-ils faire eux maintenant si vieux

Pour que ce fils maudit devenu fou-furieux

Pose à son pied au sol son arme encore en feu

Et se déclare enfin pour la paix. Pas pour Dieu…

 

 

Alain Springer© 15/01/2009

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