(Éphémère Vision)
Les Pyrénées fardées de neige
Loin, le pic du Midi d’Ossau
Comme un cadeau
IL gèle en ces vallons
À fendre et à pourfendre
Les bois serrent l’écorce
Ciel balayé d’avril
Les chardons ont traversé l’hiver
Des moissons à venir
Petite fourmi lève les yeux
Le tulipier est un chapeau
Tout en frissons
Rose du soir
Diffuse ses fragrances
Ultime symphonie
Le sentier mène au lac
Écran soyeux des branches
Rayons et silence
Éphémère vision
Les arbres dans l’eau reflétés
Un instant suspendu
Tout est limpide
Rien ne bouge auprès du moulin
La journée se distille
Sous la surface
Tant de vies invisibles
L’oiseau chante
Surgies avec le beau temps
Dans le fossé des asphodèles
Déploient leurs épis blancs
Midi frappe au carreau
Bébé Lili a mangé sa purée
Elle entend le coucou
Lumières et nuages
Le vieux chêne reverdit
Horizon moutonneux
Tombe le soir
Petit merle posé
Rêveries
Tendres fleurs d’églantier
Dispersées, effeuillées
Embaument le quartier
Au creux du mur
Douces fleurettes de hasard
Sans souci
Roses de mai
En vos robes moirées
Sublimissimes
Le soir venu
Respirer le parfum suave
De la glycine
Bel iris
Fleur enrubannée
Cadeau céleste
Les nénuphars offerts
Empreints de luminosité divine
Flottent sur l’onde ombrée
Somptueux les cannas
Ponctuent la mi-juillet
Volutes entremêlées
Harmonie des collines
Douceur de la lumière
Le paradis
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Marine