Il n’y a pas pour moi de moments plus heureux

Que ceux pendant lesquels, calme et serein je pose

Ma tête au creux douillet de ton ventre soyeux.

C’est mon unité de mesure. Aune de la valeur des choses.

 

Ta main dans mes cheveux mêlés aux boucles folles

Ma joue un peu rugueuse sur ta peau chaude et tendre

Je me sens apaisé, comblé mieux qu’une idole

Mieux qu’aucun dieu je crois, ne pourrait y prétendre.

 

La chaleur de te prendre, celle de voir tes yeux

Se perdant au plaisir un instant avant moi

M’apporte le repos du corps, c’est merveilleux.

Mais celui de l’esprit je le tiens de ta voix.

 

D’un seul mot tu sais faire s’enfuir tous mes fantômes

Ton corps se tend vers moi et tes doux bras me pressent

Dans ces instant vois-tu je me sens être un homme

Et pose sur ta bouche un baiser de tendresse.

 

Et lorsque un peu plus tard, au creux de mon épaule

Tu viens nicher ton front comme un oiseau frileux

Nous restons sans parler et tes lèvres me frôlent,

Je rêve en caressant d’une main tes cheveux.

 

Je n’ai plus le verbe facile et ne sais pas comment te dire.

Les mots me manquent. Je sais que tu comprends quand même.

Mon émotion tente en vain de se cacher sous un sourire,

Je ne saurais jamais te dire combien je t’aime.

 

 

Alain Springer© 1995

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