D’automne
Se flétrissent mes pas sur des feuilles fuguées
Soir d’un été qui brade ses états
Opuscule livresque où transite l‘ambre dorée
L’automne détermine ses couleurs d’un air fat
S’interpellent l’absence et le futur, évasive pensée
Fugitive créance accordée à une saison permissive
Les arbres se distinguent et abrogent leur nudité
Sévères et centenaires comment osent-ils donc s’exhiber ?
Scrute la lune le miroir des songeuses nuées
Elle revêt la terre d’un mystère pourpre orangé
Palette rugissante ravissement des ombres sidérées
L’air se ride d’effluves naissants et dentelés
S’égare ma vision des automnes pluvieux
Douceur d’une faction de temps où s’épousent les fleurs
Nature ambivalente qui habille de velours le fantôme du printemps
Saison apostrophe, je me perds sur tes feuilles froissées
Raymonde Verney
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