BRUISSEMENT
Je regarde les arbres danser au son de l’air
Ébouriffés ils se déhanchent octogénaires pédants
Les doigts vaporeux du vent cueillent la sphère
Des feuillages ravis à l’obole du temps
Les branches croisent les sentes d’indifférence
Des feuilles qui savourent leur liberté soudée
Irrésolues, du vide, elles absorbent la cécité
Au pied de l’arbre elles fusionnent la sentence
Et les arbres dansent, par l’extase enracinée
Ils simulent l’amnésie des devoir qui s’oublient
Le soir, doucereux les aborde, messieurs
De la décence cessez toute fantasmagorie
Les arbres hèlent les feuilles serties dans l’insolence
Petites réintégrez vos branches, débute votre faction
Les feuilles obéirent un chant accompagna leur vrille
Un chœur d’oiseaux bleus et translucides les invitait
Raymonde Verney
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