Les anges chantent dans le ciel d’azur
Chantent la beauté du fleuve
Sa faune, sa flore
Son peuple

~*~

Toutes ces maisons, ces chalets colorés
bordant le fleuve

Sur la rive sud,
Port-Joli, Kamouraska
et tant de jolis villages
Sur la rive nord,
La Malbaie
L’Île aux Coudres
face à Baie-St-Paul
et ses hautes montagnes
précambriennes

~*~

Je comprends pourquoi les anges
chantent leur gloire
Je la chante aussi
Tout ce que mes yeux voient
me raccordent à la vie
me la font aimer
malgré tout

~*~

Malgré le temps qui fuit
malgré la pluie
ainsi la pluie de larmes
qui elle aussi devient fleuve
et ira se jeter dans un océan
de peines

Il y a tant de souffrances

~*~

Cette beauté que j’admire
atténue tout
je pardonne
elle m’aide à supporter

~*~

Est-il moins lourd de vivre ici
dans ce lieu magique

~*~

Peut-on oublier le malheur
plus que quelques instants de grâce
 
~*~

Le temps qui s’enfuit
la fin d’une vie
sont choses inévitables

~*~

Et mon amour a fuit mon fleuve
Jamais plus il ne passera sur mes terres
Jamais plus il ne se roulera avec moi
dans mes herbes hautes
Mais il continuera à labourer mon cœur
pour en faire moisson

~*~

Il ne marchera plus mes vignes
Mais elles donneront leur nectar
Que je boirai à la même coupe
qu’autrefois
J’y poserai mes lèvres
les yeux fermés
il sera là

~*~

Je garde la trace de ses mots sur ma peau

~*~

Au fleuve réside ma survie
Il est ma fontaine

~*~

Ma fontaine
est un recommencement du monde
où coule le franc mystère
la vasque où étancher ma soif
elle est comme toujours
la seule à qui je me raconte
la sûre confidente
le témoin fort et sage

~*~

Et je reste là à goûter à la vie

~*~

Ode

6 août 2008



Photo: « Un jeudi du mois d'août à Kamouraska » de Ode©

 

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